L'orotone est un tirage positif sur verre au dos duquel est appliquée de la dorure (or, argent, cuivre...), qui transparaît alors dans les hautes lumières de l'image.
Ce procédé méconnu date du XIXe siècle. Les orotones les plus célèbres sont ceux qu'Edward S. Curtis a réalisés au début du XXe siècle sur les tribus amérindiennes vouées à la disparition ainsi que les paysages aux couleurs chaudes de l'Ouest américain, peu après l'époque de la ruée vers l'or...
INFOS PRATIQUES
FORMATRICE : Caroline Chik, photographe plasticienne pratiquant le tirage argentique sur verre depuis 2015 et formatrice depuis 2017
Ce stage de deux jours vous permettra de découvrir un procédé photographique historique, rare et original, qui ajoutera des nuances dorées ou argentées à votre palette de photographe, d'artiste ou d'artisan.
Vous apprendrez à sensibiliser des plaques de verre au gélatinobromure d'argent*, à les tirer, les virer, les dorer.
A l'issue du stage, vous repartirez avec au moins deux plaques 13 x 18 cm (orotone/silvertone/positif sur verre) tirées
d’après votre propre image (argentique ou numérique), ainsi qu’un support de stage récapitulant en détail les informations nécessaires pour vous lancer de manière
autonome.
Le tirage sur verre au gélatinobromure d'argent et l'orotone sont accessibles à tous : ils ne nécessitent pas de matériel très spécifique ni onéreux et il est facile de se mettre rapidement au travail, que ce soit dans un simple labo argentique ou même dans une salle de bains !
DÉROULEMENT DU STAGE
PREMIER JOUR
MATIN
Présentation du stage, du laboratoire argentique et de la formatrice
Distribution du support de stage imprimé
Présentation historique et technique de la photographie sur verre, du procédé au gélatinobromure d'argent et de l'orotone
Monstration d'exemples
Sensibilisation des plaques à l'émulsion liquide
APRÈS-MIDI
Tirage de vos images sur plaques de verre
DEUXIÈME JOUR
MATIN
Tirage, virage et mise au séchage des plaques
APRÈS-MIDI
Finition des plaques : technique de l'orotone
Réponses aux questions
En fonction des demandes des participants, plusieurs points seront abordés tels que :
- Apprendre la découpe du verre
- Apprendre à préparer son négatif numérique
- Modes de monstration des orotones et des positifs sur
verre
C'est la technique la plus couramment utilisée en photographie argentique, que ce soit sur le plan des films ou des papiers sensibles du commerce.
Ayant succédé au collodion humide à la fin du XIXe siècle, le gélatinobromure d'argent est nettement plus sensible et plus souple d'utilisation.
Non seulement il permet des temps d'exposition plus courts à la prise de vue, mais les plaques sèches peuvent se préparer longtemps à l'avance et être développées dans un temps bien ultérieur à celui de la prise de vue, contrairement au collodion humide.
L'émulsion photosensible au gélatinobromure d'argent peut se préparer de manière artisanale, ou bien s'acheter dans le commerce, sous différentes marques (il s'agit plus généralement de chlorobromure d'argent).
Elle sert aussi bien à la prise de vues qu'au tirage : placée dans le châssis d'une chambre photographique, la plaque sensible deviendra le support d'un négatif grand format. En laboratoire, placée sous un agrandisseur ou mise en contact avec un négatif numérique imprimé sur film transparent, la plaque sensible devient, une fois développée dans des bains de chimie argentique classiques, un positif sur verre.
Historiquement, elle a permis de créer une grande variété de positifs sur verre : plaque de lanterne magique, vue stéréoscopique, orotone, opalotype.
Aujourd'hui, cette émulsion peut s'appliquer sur d'autres supports que le verre : miroir, céramique, toile, bois, pierre, papiers artisanaux, etc.
Le STAGE OROTONE vous apprendra à sensibiliser des plaques de verre à l'émulsion liquide au gélatinobromure d'argent, que ce soit pour les utiliser ensuite pour la prise de vue ou pour le tirage. Il s'agit du même procédé.